Le marché de l'immobilier national au premier semestre 2020
Le trafic du site Internet century21.fr, après avoir chuté de 50% durant le confinement, a enregistré un record d’audience au mois de mai (+10% par rapport à l’an passé) avec plus de 3,1 millions de visiteurs.
Même si le nombre de ventes est en retrait de 27,6% par rapport à l’an dernier (sur un semestre amputé de 8 semaines), la demande est particulièrement forte. Elle cumule celle des ménages qui avaient entamé leur démarche avant le confinement et celle des candidats acquéreurs pour lesquels cette période inédite a provoqué l’envie d’acheter.
Dans ce contexte où l’offre est toujours largement inférieure à la demande,
il était prévisible que les prix ne baisseraient pas. Ils augmentent même entre le 1er semestre 2019 et le 1er semestre 2020 de +2,3% pour les maisons et de +3,1% pour les appartements pour atteindre en moyenne respectivement 2160€ le m2 et 3638€ le m2 : des niveaux historiques.
Cette hausse s’est répercutée sur le montant moyen d’une transaction.
Un appartement s’acquiert désormais à 214 123€ en moyenne, une maison à 241 505€ : des records également.
Les acquéreurs étant nombreux, les vendeurs n’ont aucune raison d’accepter une offre trop basse : les écarts de prix s’en font le reflet et se réduisent passant de 5,6% au 1er semestre 2019 à 5,1% au 1er semestre 2020 (-9%). En outre, les conditions d’octroi de crédit se durcissant, les acquéreurs sont moins enclins à négocier au risque de voir leur emprunt refusé s’ils en font la demande aux établissements bancaires dans quelques mois.
Est-ce que les logements acquis sont plus grands qu’avant et répondent à ce désir d’espace provoqué par le confinement ? Pas du tout. La superficie moyenne d’une maison était de 115,7 m2 avant le confinement, elle est de 115,2 m2 depuis, tandis qu’un appartement acheté faisait en moyenne 59,1 m2, il en fait 57,8 m2 désormais. Le principal obstacle à acquérir plus grand tient sans aucun doute au prix.
Intention n’est pas action.
Les requêtes des internautes souhaitant « acheter une résidence secondaire » progressent de 57%, et la requête « maison de campagne » augmente de 156%.
Pourtant, depuis le 11 mai 2020, les transactions sont essentiellement destinées à la résidence principale dont la part remonte à 68,3%, tandis que les résidences secondaires ne représentent pour le moment que 4,3% des achats et les acquisitions au titre de placement sont en retrait par rapport à l’avant-confinement (27,3% des transactions).
Les moins de 40 ans représentent près de 50% des acquéreurs depuis la fin du confinement, leur part est en hausse par rapport au 1er trimestre 2020.
Ceux qui s‘attribuent la plus grande part des acquisitions sont ceux qui conjuguent donc les trois motivations essentielles : un toit pour la famille, la constitution d’un patrimoine et la recherche d’une sécurité.